Intelligence artificielle : la machine au service de la société

L’intelligence artificielle (IA) intéresse les chercheurs depuis plus d’une cinquantaine d’années et c’est avec l’augmentation significative de la puissance des ordinateurs ainsi que la quantité phénoménale de données disponibles que les avancées se sont accélérées à vitesse grand V. Alors que de nombreuses questions persistent face aux enjeux associés à une place grandissante de l’IA dans nos vies, cette technologie referme un potentiel formidable pour améliorer notre efficacité dans une grande variété de domaines et particulièrement dans celui de l’ingénierie.

Nous sommes tous familiers avec certaines applications de l’IA, comme les plateformes de diffusion de musique en continu qui raffinent leurs suggestions musicales selon nos goûts ou encore le service à la clientèle de certaines entreprises dont les agents-robots nous aident à trouver des solutions à nos problèmes techniques.

Selon une définition simple, l’IA est un ensemble de techniques permettant à des machines d’accomplir des tâches et de résoudre des problèmes normalement réservés aux humains1. Ainsi, selon une programmation préétablie, la machine traite des entrées et génère une réponse selon une séquence logique. Il est possible d’aller plus loin grâce aux techniques du machine learning qui permettent à l’IA d’apprendre en établissant des liens de corrélation entre des données pour ensuite adapter ses réponses à une infinité de cas de figure. La machine peut dès lors identifier la meilleure décision à prendre, même face à une situation qu’elle n’a jamais rencontrée, à partir de ses observations passées.  Il faut comprendre que la qualité et la quantité des données proposées à la machine ont un impact sur les résultats engendrés.

L’IA appliquée au génie

Dans le domaine de l’ingénierie, les applications de l’IA sont déjà nombreuses : surveillance d’infrastructure, contrôle de la qualité, mobilité (voitures autonomes, drones), découverte de nouvelles molécules, automatisation de procédés, etc.2

Prenons l’exemple d’une composante de béton installée dans un ouvrage. À partir d’un modèle mathématique représentant la durabilité du matériau, il est possible de prédire son comportement dans différentes conditions, sans recourir à de longs et coûteux tests en laboratoire. Plus la banque de données contient un grand nombre d’informations, meilleures sont les prédictions du modèle.

Ceci permet entre autres d’élaborer un plan d’entretien efficace et de suivre, en temps réel, l’état de santé de l’ouvrage grâce à des capteurs installés sur les équipements. Cette technique limite les opérations d’entretien et permet de prendre des décisions optimales quant aux moments et aux types d’interventions à réaliser.

L’IA est également présente dans les réseaux de transport intelligent où elle aide les contrôleurs à prendre des décisions, en temps réel, en vue d’assurer une allocation optimale des unités de la flotte véhiculaire sur un territoire donné. Grâce aux capteurs installés sur les véhicules et aux autres données analysées sur la congestion routière et autres, les algorithmes fournissent des recommandations qui permettent d’assurer une gestion plus efficace du système de transport.

L’IA et la qualité de vie au travail chez CIMA+

L’innovation fait partie intégrante de la culture organisationnelle de CIMA+. Elle se reflète dans l’ensemble de nos pratiques, même dans la gestion de notre personnel. En tant qu’Employeur de choix Aon platine, nous sommes à l’écoute de nos employés et travaillons à l’implantation d’un nouvel outil de gestion des ressources humaines, intitulé UltiPro, qui mise sur les techniques de l’IA. Par exemple, le module Perception permet de mener des sondages auprès des employés, et met à profit des algorithmes pour répertorier et classer les émotions qui sont dissimulées dans les réponses recueillies. Avec ce nouvel outil, il est donc possible d’administrer des questions personnalisées et de procéder à une analyse pointue des données.  Notre équipe de direction peut alors intervenir plus rapidement et efficacement en vue de mieux répondre aux besoins des employés, sur une diversité d’enjeux touchant, par exemple, leur qualité de vie au travail ou un programme d’avantages sociaux.

Pour un développement éthique

Formidable outil d’aide à la prise de décision permettant de faire une gestion de projets plus efficace et de réduire les coûts, l’IA gagne rapidement du terrain dans tous les domaines de l’ingénierie. Face à cette rapide évolution, l’Ordre des ingénieurs du Québec a participé en 2017 à la réflexion entourant le développement responsable de l’intelligence artificielle dans le cadre de la Déclaration de Montréal. À l’issue de cet exercice, l’ordre a émis 17 recommandations de nature technique, éthique ou juridique, dont 8 ayant une portée au sein de la profession. Consultez-les ici.

Ainsi, quelle que soit la technologie utilisée (y compris l’IA), la société exige de l’ingénieur que ses travaux soient sécuritaires. L’imputabilité et l’évaluation des risques sont plus que jamais au cœur de la pratique de l’ingénieur. L’intelligence artificielle doit être utilisée pour servir le bien-être de la société.3

 

Avec la collaboration de :
Claude L’Archevêque, CRHA, CCP, GRP, Directrice principale, Services partagés R.H. / Ressources humaines, CIMA+
Lucie Tabor, M.Sc.A., ingénieure junior / Ponts, CIMA+

1 https://blogue.genium360.ca/article/innovation/comment-expliquer-intelligence-artificielle-a-sa-grand-mere/
2 http://oiq.qc.ca/documents/DCAP/Archives_Plan/2018/PLAN_mars-avril_2018.pdf
3 https://docs.wixstatic.com/ugd/ebc3a3_e1ee7198eb144ad499dbd66e5298548a.pdf

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