L’importance de l’analyse du cycle de vie avant de construire

À l’heure de la transition écologique, l’analyse du cycle de vie (ACV) fait figure d’incontournable. À plus forte raison dans le secteur de la construction.

Cette approche consiste à cerner et à quantifier les impacts environnementaux d’un système – comme un bâtiment –, de l’extraction des matières premières nécessaires à sa construction à leur traitement en fin de vie.

« L’ACV est une méthode d’évaluation normalisée ISO 14040 qui fournit un cadre pour déterminer les émissions de gaz à effet de serre produites sur l’ensemble du cycle de vie », précise Camille Laflamme, professionnelle junior en développement durable chez CIMA+ et associée écologique LEED.

L’analyse du cycle de vie est un des services offerts par le service Développement durable, inauguré par la firme d’ingénierie en 2021. Le but : accompagner les clients dans leur lutte contre les changements climatiques.

Le service d’ACV proposé par CIMA+ garantit également la conformité aux certifications environnementales telles que LEED et Bâtiment Carbone Zéro.

« Un nombre croissant d’acteurs majeurs passent à l’action pour réduire les émissions de carbone intrinsèque. Certains, comme la Ville de Toronto, vont jusqu’à instaurer une limite sur l’intensité carbone à toute nouvelle construction municipale », souligne la candidate à la profession d’ingénieure. La Ville de Vancouver et la Ville d’Edmonton se sont aussi fixé des objectifs en cette matière.

Les atouts d’un logiciel de pointe

Au moment de la conception d’un bâtiment, le diable est souvent dans les détails. Faut-il recourir à du bois pour la structure? Les matériaux « verts » sont-ils recyclables? Et que dire des méthodes de construction? Une ACV digne de ce nom permet de répondre à ces questions. « Grâce à elle, on comprend mieux les interactions entre les différentes phases du cycle de vie d’un bâtiment, ce qui permet de cibler les améliorations potentielles et de guider les décisions », précise Camille Laflamme.

Il existe plusieurs logiciels d’ACV spécifiques à la construction. Pour sa part, CIMA+ fait confiance à One Click LCA, la solution la plus adaptée à ses besoins. Et pour cause : cette plateforme en ligne comporte plus de 150 000 points de données de sources publiques et privées. Qui plus est, la base de données est mise à jour régulièrement, ce qui garantit l’utilisation des données les plus à jour.

« Les données proviennent de partout sur la planète, explique Camille Laflamme. Nous pouvons donc élaborer des scénarios en proposant un vaste éventail de matériaux. »

Conforme aux principales certifications, normes et exigences environnementales, One Click LCA rend en outre possible l’importation de données environnementales depuis Excel, Revit, IESVE, et ainsi de suite. Cette fonction d’automatisation se traduit en gains notables de temps – et de précision – par rapport à la méthode classique, qui consiste à relever manuellement chacun des paramètres de l’ACV, matériau par matériau.

« Il en va de même pour la présentation des résultats, ajoute Camille Laflamme. En quelques clics, on génère des graphiques et des tableaux faciles à comprendre. »

Pour faire des choix dès la conception

Forte de cet outil, CIMA+ est désormais capable de réaliser des mesures fines des émissions de carbone d’un bâtiment dès le stade de la conception. « Au Québec, puisque nous avons la chance de disposer d’une électricité propre, la phase d’opération du bâtiment émet relativement peu de gaz à effet de serre. C’est plutôt la phase d’extraction de la matière première, de sa transformation et de son transport qui représente la plus grande contribution au bilan », analyse Camille Laflamme. Le choix des matériaux est donc crucial.

Cela dit, chaque cas est unique et mérite réflexion. « Pour réduire l’impact environnemental d’un bâtiment à plusieurs étages, on pourrait par exemple s’attaquer au type d’isolants utilisé, illustre-t-elle. Tandis que pour une infrastructure en béton, comme un stationnement en hauteur, il serait plus judicieux d’opter pour des remplacements cimentaires. »

À défaut d’une solution universelle, CIMA+ espère multiplier les ACV et être ainsi en mesure de dégager de grandes tendances selon les caractéristiques principales d’un bâtiment. « Nous pourrons converger encore plus vite vers les interventions les plus porteuses », prévoit Camille Laflamme. Bonne nouvelle : tous les clients de la firme d’ingénierie profiteront donc, à terme, de cette expertise.

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