Focus sur Julie Hardy

Ayant passé 20 ans à Vancouver, Julie Hardy est revenue au Québec il y a 10 ans. Intéressée depuis toujours par l’environnement, elle a eu un coup de cœur pour l’application des notions de développement durable et de résilience face aux changements climatiques au secteur du génie du bâtiment. À travers cette entrevue, Julie nous fait découvrir son rôle au sein de l’équipe de développement durable du secteur Bâtiment de CIMA+.

 

Pourquoi as-tu choisi de travailler dans le milieu du génie, et plus spécifiquement en développement durable ?

J’ai commencé ma carrière après l’obtention d’un diplôme en biotechnologie, grâce auquel j’ai eu la chance d’œuvrer tant sur le terrain qu’en laboratoire. Mon travail était solitaire, alors j’ai vite senti que le côté social me manquait. De plus, et d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été intéressée par la protection de l’environnement et le développement durable. C’est peut-être parce que j’ai passé beaucoup de temps en Colombie-Britannique, un coin de paradis, avec ses montagnes et son environnement côtier, en bordure de l’océan Pacifique. Je me suis donc réorientée vers un baccalauréat en génie de l’environnement, pour ensuite développer une spécialisation en bâtiment durable.

Quelles sont tes plus grandes réalisations dans le milieu du génie et chez CIMA+ ?

Depuis mon arrivée chez CIMA+, j’ai eu la chance de participer au lancement du Centre d’excellence en développement durable et de créer le Guide en ingénierie durable et responsable chez CIMA+, en collaboration avec Luc Jolicoeur, vice-président principal Développement durable. Ce sont deux projets dont je suis fière, car ils ont eu un impact sur la façon dont nous abordons nos projets et parce qu’ils sont utiles pour nos collègues. Je trouve que les critères de développement durable s’imposent plus naturellement depuis quelques années, et que les ingénieur-e-s ou les clients ont maintenant le réflexe d’intégrer les principes d’ingénierie durable à leurs projets. Ça me rend vraiment heureuse de voir que le virage vert est bel et bien amorcé dans notre industrie.

Quel est le plus grand défi auquel tu as fait face ?

Le plus grand défi que j’ai vécu par le passé, je crois, est une réalité pour plusieurs femmes en génie. J’ai souvent eu, au cours de ma carière, l’impression d’être plus facilement jugée ou de devoir travailler plus fort pour avoir la même reconnaissance qu’un homme. En arrivant chez CIMA+, j’ai réalisé que ce n’était pas la même situation dans toutes les entreprises. Chez CIMA+, je me suis toujours sentie respectée et écoutée.

Comment décrirais-tu le développement durable chez CIMA+, et quelle est sa plus grande richesse ?

L’équipe du Centre d’excellence en développement durable, que je dirige, est toujours prête à aider tous les secteurs et à les conseiller.

Nous travaillons à la réalisation de projets diversifiés et d’envergures. J’affectionne tout particulièrement leur aspect multidisciplinaire, où la collaboration est de mise, afin de concevoir des infrastructures de haute performance qui adoptent les principes et s’imposent des critères de développement durable.

Nous avons de plus en plus d’initiatives liées au développement durable chez CIMA+. C'est très encourageant et motivant. Selon moi, c’est aussi un élément important d’attractivité et de rétention des talents. Les projets qui adoptent les principes du développement durable attirent et intéressent les jeunes professionnels.

Quelle est ta vision pour le Centre d’excellence en développement durable et pour l’ensemble de CIMA+ ?

J’aimerais développer encore plus le Centre d’excellence en développement durable pour desservir l’ensemble des secteurs de CIMA+. Faire du développement durable une expertise de premier plan pour CIMA+ permettrait à notre entreprise de croître. Nos clients demandent d’être accompagnés à travers les processus d’écologisation de leurs parcs immobiliers et de leurs infrastructures. Plus spécifiquement, ma vision et mon souhait pour le secteur bâtiment seraient que tous nos projets en bâtiment débutent par une analyse de cycle de vie, et par l’élaboration d’une simulation énergétique, afin de quantifier les émissions de GES liées à nos choix conceptuels et de trouver des solutions pour les réduire.

Quel est le projet que tu rêves de réaliser ?

Ce serait de développer un projet basé sur une conception régénérative, donc d’aller plus loin que le Net Zero, comme proposé par la certification Living Building Challenge. En générant un surplus d’énergie et d’eau, le projet aurait non seulement un impact positif sur l’environnement, mais il redonnerait à la communauté dans laquelle il est implanté.

Quel est le domaine qui a le plus de potentiel, selon toi ?

L’une des causes des changements climatiques est liée à des conceptions qui ne sont pas adaptées et qui sont très polluantes; on peut penser à des électroménagers avec obsolescence programmée, à des voitures de plus en plus grosses et à des bâtiments énergivores. Je pense qu’il y a beaucoup de travail à faire pour décarboniser nos projets et pour atteindre les objectifs de carboneutralité.

Quels sont tes passe-temps pour décompresser ou te changer les idées ?

J’aime vraiment les activités de plein air; marcher et jouer au tennis ou au volleyball de plage en été, j’adore ! Sinon, j’ai récemment commencé le karaté avec mon fils, un nouveau défi!

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