Des études démontrent que la COVID-19 pourrait survivre dans l’eau pendant des jours. Au cours des derniers mois, des analyses d’eaux usées ont été effectuées en Europe afin d’y dépister la COVID-19 : les scientifiques impliqués dans ces analyses croient que celles-ci pourraient être cruciales afin de détecter, à un stade précoce, une deuxième vague de propagation ou des pics locaux de COVID-19.
Même si le virus est déjà mort à son arrivée à la station d’épuration des eaux usées, il peut encore être détecté dans les égouts : on recherche alors le signal génétique du virus (ARN) qui est corrélé avec la présence du virus. Les autorités ne peuvent pas considérer le résultat de l’analyse dans la prise de décision, mais celui-ci peut être utilisé comme une information complémentaire, fournissant une alerte précoce.
En Allemagne, certaines stations d’épuration des eaux usées sont équipées d’extracteurs d’échantillons automatisés qui prélèvent des échantillons 365 jours par an pour tester les eaux usées qui arrivent dans ces stations. Ces tests d’échantillonnage permettent de déterminer la concentration du virus dans les eaux usées et de déterminer le niveau d’infection au sein d’une communauté. Lorsque la situation est normale, le niveau baisse. S’il y a une deuxième vague, le niveau augmente et il peut être observé des semaines avant l’apparition des premiers cas cliniques. L’échantillonnage peut même être optimisé afin de pouvoir surveiller différentes zones ou régions. En outre, il est possible de reconstituer la chronologie et de déterminer quand un virus a commencé à circuler au sein d’une communauté. Par exemple, en Italie du Nord, la COVID-19 a été trouvée dans les eaux usées dès décembre 2019, quelques semaines avant le premier cas clinique diagnostiqué.
Il est toutefois important de souligner qu’il n’y a aucune preuve de transmission orale du coronavirus par les eaux usées ni aucun sentiment de seuil qui serait préoccupant.
Source : DW News https://www.youtube.com/watch?v=DqemeEFBceU&t=186s