Mill Creek — Protection contre les crues

Kelowna a subi plusieurs crues dans la région de Mill Creek au cours des années 2010 en raison des niveaux d’eau élevés au printemps. Pour prévenir les inondations, une structure a été construite sur Mill Creek en 1989 pour dévier l’excès d’eau vers Mission Creek.

Cependant, la modélisation effectuée en 2020 a montré que le pic de crue à 200 ans était passé de 12 m3/s à 24,3 m3/s en raison des changements climatiques, ce qui indique que la structure n’est plus adaptée. La ville de Kelowna a confié à MidSea Engineering (qui fait partie de CIMA+ depuis 2023) le soin d’améliorer la conception de l’ouvrage de dérivation afin d’augmenter sa capacité et de réduire le risque d’inondation. Le projet a été divisé en deux phases de construction, la première ayant été achevée à la mi-2023, et la seconde ayant débuté peu après et devant s’achever en 2024. Le coût des améliorations est estimé à plus de 15 M$, et l’ensemble du projet fait partie du projet de protection contre les inondations de Mill Creek, d’une valeur de 55 M$, soit l’un des projets d’investissement les plus importants et les plus complexes de Kelowna. L’objectif était d’accroître la sécurité du public et du personnel, d’améliorer l’hydraulique de la structure de dérivation pour détourner plus d’eau vers Mission Creek, d’améliorer la gestion des débris et le passage en amont pour les saumons frayant, qui était bloqué par la structure d’origine. Le projet a nécessité plusieurs permis, dont une licence d’utilisation de l’eau et des autorisations en vertu de la loi sur l’entretien des digues (Dike Maintenance Act Approval), de la loi sur les barrages (Dam Safety Regulation) et de la loi sur les pêches (Fisheries Act), etc.

 

Défis majeurs et solutions novatrices

Le projet comportait plusieurs défis, notamment l’amélioration de la sécurité de la structure pour le personnel et le public, la mise à niveau de la conception pour faire face à une crue bicentenaire qui représente plus du double de la valeur prévue à l’origine, la gestion des débris et la mise en œuvre de mesures de compensation environnementale et d’améliorations des passes migratoires pour les poissons. Pour faciliter la prise de décision, une matrice a été créée à partir de facteurs comme les coûts de construction, la facilité d’entretien, les mesures de sécurité, l’amélioration de la capacité, l’impact sur l’environnement et les exigences en matière de gestion des débris. Trois lignes de défense ont été conçues pour gérer les débris et les déchets qui s’accumulent lors d’une inondation. Les solutions innovantes mises en œuvre pendant les phases de conception et de construction comprenaient une grille à déchets inclinée, un râteau à déchets entièrement automatisé, une rampe d’accès pour évacuer les débris accumulés et des vannes automatisées. Nos ingénieurs ont également conçu de nombreux habitats environnementaux et piscicoles comme des bassins à poissons, des plaines d’inondation, des ruisseaux, des embâcles et des nids d’oiseaux. Le projet a été présenté lors des conférences annuelles 2023 et 2024 de la BCWWA par Ali Taleb et Ali Malekian de CIMA+, qui ont remporté la bourse des jeunes professionnels pour assister au sommet 2024 du WEF/AWWA YP à Portland, en Oregon, en grande partie grâce à leur travail dans le cadre de ce projet.

 

 

 

Consultation environnementale et contribution au développement durable

Avant le début du projet, l’Okanagan Nation Alliance a été consultée et toutes ses exigences en matière d’amélioration de l’environnement ont été respectées. Afin de garantir que le projet n’ait pas d’impact négatif sur les habitats des poissons, des règlements stricts ont été mis en œuvre conformément à la loi sur la protection de l’eau et à la loi sur la durabilité de l’eau de la Colombie-Britannique. Le projet a également fait l’objet d’une demande d’examen en vertu du règlement sur la sécurité des barrages et d’une approbation en vertu de la loi sur l’entretien des digues de la province, ce qui a nécessité le respect de diverses dispositions et réglementations en matière de conception, d’entretien et d’impact sur l’environnement. La conception du projet a été révisée à plusieurs reprises afin de minimiser l’impact sur l’environnement, ce qui a permis de réduire de plus de moitié le nombre d’arbres à couper (seulement 70 arbres plutôt que 150). La compensation pour les arbres a été planifiée de façon stratégique : trois nouveaux arbres ont été plantés pour chaque arbre abattu pendant la construction. Le plan de compensation a été examiné et approuvé par Pêches et Océans Canada — Région Pacifique, et par le ministère des Forêts de la Colombie-Britannique.

Durant le projet, notre équipe a dû relever le défi de maintenir l’Okanagan Rail Trail ouvert au public. Ce sentier étant l’une des pistes cyclables et piétonnes les plus fréquentées de la ville, une déviation parallèle d’environ 500 m de long a été construite pour détourner la circulation, ce qui a permis de maintenir le sentier ouvert pendant les travaux.

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